Licitation dans la vente immobilière : définition, procédure et implications légales

Licitation dans la vente immobilière
Sommaire

La licitation est un mécanisme juridique permettant la vente d’un bien immobilier détenu en indivision lorsqu’aucun accord amiable n’est trouvé entre les co-indivisaires. Cette vente peut être volontaire, lorsque tous les propriétaires sont d’accord, ou judiciaire, lorsqu’elle est imposée par un juge en cas de désaccord persistant. Elle est souvent utilisée dans les contextes de succession, de divorce ou de mésentente entre héritiers et indivisaires.

Qu'est-ce que la licitation dans la vente immobilière ?

La licitation est un mécanisme juridique permettant la vente d’un bien immobilier détenu en indivision lorsqu’aucun accord amiable n’est trouvé entre les co-indivisaires. Cette vente peut être volontaire, lorsque tous les propriétaires sont d’accord, ou judiciaire, lorsqu’elle est imposée par un juge en cas de désaccord persistant. Elle est souvent utilisée dans les contextes de succession, de divorce ou de mésentente entre héritiers et indivisaires.

Définition de la licitation : un mode spécifique de vente en indivision

La licitation désigne la mise en vente d’un bien immobilier indivis, généralement aux enchères publiques ou par adjudication devant un notaire ou un tribunal. Cette procédure permet de sortir de l’indivision en transformant le bien immobilier en une somme d’argent, qui sera ensuite répartie entre les co-indivisaires selon leur quote-part respective.

On distingue deux formes de licitation :

  • La licitation volontaire, qui repose sur l’accord unanime des indivisaires pour organiser la vente.
  • La licitation judiciaire, ordonnée par un juge lorsque l’un des indivisaires refuse de vendre ou qu’aucun consensus n’est trouvé sur la gestion du bien.

Dans tous les cas, la licitation est une solution légale pour débloquer une situation conflictuelle et éviter l’enlisement de l’indivision.

Pourquoi recourir à la licitation ? Les cas les plus fréquents

La licitation intervient principalement dans trois situations :

  1. Après une succession
    Lorsque plusieurs héritiers deviennent propriétaires d’un bien en indivision, il arrive que certains souhaitent vendre tandis que d’autres souhaitent conserver le bien. En l’absence d’un accord, la licitation permet de répartir équitablement la valeur du bien sous forme financière.

  2. En cas de divorce ou de séparation
    Les couples en séparation qui possèdent un bien en indivision peuvent se retrouver dans l’impossibilité de s’accorder sur son devenir. Si aucun des conjoints ne peut ou ne veut racheter la part de l’autre, la licitation permet de trancher et de procéder à une vente équitable.

  3. Lors d’un désaccord persistant entre indivisaires
    Dans une indivision entre plusieurs propriétaires (amis, associés, membres d’une famille), des différends peuvent surgir sur la gestion ou l’exploitation du bien. La licitation s’impose alors comme un recours juridique permettant de mettre fin à l’indivision.

Licitation et vente classique : quelles différences ?

Contrairement à une vente classique où les propriétaires décident ensemble des modalités de cession, la licitation est souvent une vente forcée et encadrée par la loi. Voici les principales différences :

  • Caractère imposé : La licitation, surtout judiciaire, est une solution de dernier recours en cas de conflit, alors que la vente classique repose sur un accord mutuel.
  • Modalités de vente : La licitation passe généralement par une vente aux enchères ou une adjudication publique, tandis qu’une vente immobilière classique peut se faire de gré à gré avec un acheteur choisi par les vendeurs.
  • Encadrement juridique : Une licitation judiciaire suit une procédure stricte imposée par le tribunal, tandis qu’une vente traditionnelle peut être menée librement par les propriétaires avec l’aide d’un notaire ou d’un agent immobilier.

Les situations nécessitant une licitation : quand la vente devient inévitable ?

La licitation est une solution juridique qui s’impose lorsque les indivisaires ne parviennent pas à un accord sur la gestion ou la vente d’un bien immobilier détenu en indivision. Elle permet de transformer un bien indivis en capital financier, afin que chaque propriétaire puisse récupérer sa part. Cette procédure est souvent utilisée dans des contextes conflictuels où l’absence de consensus bloque toute décision.

Voici les trois principales situations dans lesquelles la licitation devient nécessaire.

1. Licitation après une succession : résoudre un désaccord entre héritiers

Lorsqu’un bien immobilier est transmis en héritage à plusieurs héritiers, ceux-ci deviennent automatiquement propriétaires en indivision. En théorie, ils doivent s’accorder sur la gestion ou la vente du bien. Cependant, il est fréquent que des désaccords surviennent :

  • Certains héritiers souhaitent vendre le bien tandis que d’autres veulent le conserver.
  • Des conflits surgissent sur l’évaluation de la valeur du bien.
  • Des difficultés financières empêchent un héritier de racheter les parts des autres.

En l’absence de consensus, tout héritier peut demander au tribunal judiciaire la mise en vente du bien par licitation. Cette procédure permet de débloquer la situation et d’éviter une gestion conflictuelle de l’indivision successorale.

2. Licitation en cas de divorce ou de séparation : trancher sur le partage des biens

Lorsqu’un couple marié ou pacsé possède un bien immobilier en indivision, une séparation peut compliquer sa gestion. Deux scénarios courants se présentent :

  • L’un des ex-conjoints souhaite conserver le bien et doit racheter la part de l’autre.
  • Aucune des deux parties ne peut ou ne veut racheter la part de l’autre, entraînant un blocage.

Si aucun accord amiable n’est trouvé, la licitation permet de vendre le bien et de répartir équitablement le produit de la vente entre les ex-conjoints. Cette solution évite les tensions prolongées et offre une sortie légale pour mettre fin à l’indivision post-séparation.

3. Licitation pour mettre fin à une indivision conflictuelle

L’indivision peut exister en dehors des successions et des divorces, notamment lorsqu’un bien est acheté à plusieurs (entre amis, associés ou membres d’une même famille). Si l’un des indivisaires souhaite récupérer sa part mais que les autres refusent de vendre ou de racheter sa quote-part, la situation peut rapidement devenir bloquée.

Dans ce cas, l’indivisaire qui veut sortir de l’indivision peut demander la licitation judiciaire du bien. Cette procédure permet :

  • D’obtenir une répartition équitable des fonds issus de la vente.
  • D’éviter une gestion conflictuelle prolongée du bien immobilier.
  • De faire respecter le droit de chaque indivisaire à sortir de l’indivision (article 815 du Code civil : « Nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision. »).

Quand envisager la licitation ?

La licitation n’est pas toujours la première solution à envisager, car elle peut entraîner des coûts et des délais supplémentaires. Avant d’engager cette procédure, il est recommandé d’explorer des alternatives comme la vente à l’amiable, le rachat de parts entre indivisaires ou la signature d’une convention d’indivision pour mieux encadrer la gestion du bien.

Cependant, lorsque les blocages persistent et qu’aucune solution amiable ne semble possible, la licitation devient un levier essentiel pour sortir d’une situation d’indivision conflictuelle.

La procédure de licitation immobilière

La licitation immobilière est une procédure encadrée par la loi permettant la vente d’un bien détenu en indivision lorsqu’aucun accord amiable n’est trouvé entre les co-indivisaires. Cette vente peut être initiée volontairement ou imposée par le tribunal en cas de désaccord persistant.

Voici les étapes essentielles de la procédure de licitation.

1. Saisine du tribunal compétent : la demande de licitation

Lorsqu’un indivisaire souhaite sortir de l’indivision mais que les autres refusent de vendre ou de racheter sa part, il peut engager une procédure de licitation judiciaire. Cette démarche passe par la saisine du tribunal judiciaire du lieu où se situe le bien immobilier.

📌 Les étapes de la demande :

  • Dépôt d’une requête auprès du tribunal judiciaire, généralement avec l’assistance d’un avocat.
  • Justification de l’impossibilité d’un accord entre les indivisaires.
  • Preuves de propriété et documents relatifs à l’indivision (titre de propriété, testament, actes notariés).

Une fois la requête déposée, le juge convoque les parties pour entendre leurs arguments avant de statuer sur la licitation.

2. Nomination d’un notaire ou d’un expert judiciaire

Après examen du dossier, le tribunal peut ordonner la licitation et nommer un notaire ou un expert judiciaire chargé d’organiser la vente.

📌 Le rôle du notaire ou de l’expert :

  • Évaluer la valeur du bien sur la base des prix du marché.
  • Fixer les conditions de vente, notamment si elle se fera par adjudication publique ou de gré à gré.
  • Informer les indivisaires des prochaines étapes et modalités de vente.

Cette phase est essentielle pour assurer une vente équitable et éviter toute sous-évaluation du bien.

3. Modalités de la vente : enchères publiques ou accord entre indivisaires

La licitation peut se dérouler sous deux formes principales :

🔹 La vente aux enchères publiques

  • Organisée par le notaire ou via le tribunal, elle est annoncée publiquement pour attirer des acheteurs.
  • Les indivisaires peuvent participer aux enchères s’ils souhaitent racheter le bien.
  • Le bien est attribué au plus offrant, garantissant une vente transparente.

🔹 La vente entre indivisaires

  • Un indivisaire peut racheter les parts des autres, évitant ainsi une adjudication publique.
  • Cette solution est souvent plus rapide et évite les frais liés à une vente aux enchères.
  • Elle nécessite néanmoins un accord sur la valorisation du bien.

Le choix entre ces options dépend de la situation des indivisaires et des éventuelles tensions entre eux.

4. Jugement et fixation du prix de mise à prix

Avant la mise en vente, le juge fixe un prix de mise à prix basé sur l’évaluation du notaire ou de l’expert judiciaire.

📌 Facteurs influençant le prix de mise à prix :

  • Estimation du bien par un professionnel.
  • Situation du marché immobilier local.
  • État du bien et présence d’occupants (locataires ou indivisaires y résidant).

Une fois la vente réalisée, le produit est réparti entre les indivisaires selon leur quote-part respective.

Licitation volontaire vs. licitation judiciaire : quelles différences ?

Lorsque des indivisaires souhaitent vendre un bien immobilier en indivision, ils peuvent opter pour deux types de licitation : la licitation volontaire et la licitation judiciaire. Chacune de ces solutions a ses propres implications, avantages et inconvénients, qu’il est essentiel de bien comprendre avant d’engager une procédure.

1. Licitation volontaire : une vente encadrée par un accord amiable

La licitation volontaire intervient lorsque tous les indivisaires s’accordent pour vendre le bien immobilier via une mise en adjudication publique ou une cession à un tiers. Elle permet d’éviter les tensions et de bénéficier d’une procédure plus souple.

📌 Conditions et déroulement :

  • Accord unanime des indivisaires sur la mise en vente.
  • Organisation de la vente par un notaire ou un officier public compétent.
  • Possibilité de fixer un prix de mise à prix et des conditions de vente adaptées aux parties.
  • Déroulement de la vente sous forme d’enchères ou de gré à gré.

Avantages de la licitation volontaire :
✔️ Procédure plus rapide et moins coûteuse qu’une licitation judiciaire.
✔️ Flexibilité dans le choix des conditions de vente.
✔️ Évite les conflits et l’intervention d’un juge.

Inconvénients :
❌ Tous les indivisaires doivent être d’accord sur les modalités de la vente.
❌ Si un acheteur ne se manifeste pas, la vente peut être retardée.

2. Licitation judiciaire : une vente imposée en cas de désaccord

La licitation judiciaire est une procédure engagée lorsqu’un indivisaire souhaite vendre le bien, mais que les autres refusent ou ne parviennent pas à un accord. Dans ce cas, le tribunal judiciaire est saisi pour ordonner la mise en vente du bien, généralement aux enchères publiques.

📌 Déroulement de la procédure :

  1. Saisine du tribunal par l’un des indivisaires avec l’aide d’un avocat.
  2. Examen du dossier par le juge, qui peut ordonner la licitation.
  3. Nomination d’un notaire ou d’un expert judiciaire pour organiser la vente.
  4. Fixation d’un prix de mise à prix par le tribunal.
  5. Vente aux enchères et répartition du produit entre les indivisaires selon leur quote-part.

Avantages de la licitation judiciaire :
✔️ Permet de débloquer une situation conflictuelle lorsque les indivisaires sont en désaccord.
✔️ Assure une répartition équitable du prix de vente.
✔️ Vente transparente sous contrôle judiciaire.

Inconvénients :
❌ Procédure longue et coûteuse (frais d’avocat, expertise, notaire, tribunal).
❌ Moins de flexibilité sur le prix de vente et les conditions de la transaction.
❌ Vente potentiellement réalisée en dessous de la valeur du marché.

3. Licitation volontaire vs. licitation judiciaire : quelle option choisir ?

CritèreLicitation volontaireLicitation judiciaire
Accord des indivisairesRequisNon requis
DélaisPlus courtsPlus longs (procédure judiciaire)
CoûtMoins élevéFrais d’avocat, notaire et expertise
FlexibilitéPlus grandeEncadrement strict par la justice
Modalité de venteEnchères ou gré à gréEnchères publiques

👉 Si un accord est possible, il est préférable d’opter pour une licitation volontaire afin de réduire les coûts et les délais.
👉 En cas de blocage persistant, la licitation judiciaire reste la seule issue pour sortir de l’indivision.

Avant d’engager une procédure de licitation, il est recommandé de consulter un notaire ou un avocat spécialisé afin d’évaluer les options disponibles et de privilégier une solution adaptée à la situation des indivisaires.

Les conséquences de la licitation pour les indivisaires

La licitation, qu’elle soit volontaire ou judiciaire, entraîne des conséquences importantes pour les indivisaires, tant sur le plan financier, fiscal que patrimonial. Il est essentiel d’anticiper ces impacts afin de prendre les décisions les plus adaptées à sa situation.

1. Répartition du produit de la vente : comment sont partagées les sommes ?

Une fois la licitation réalisée, le produit de la vente est réparti entre les indivisaires en fonction de leurs droits respectifs dans l’indivision.

📌 Principes clés de la répartition :

  • Chaque indivisaire reçoit une somme proportionnelle à sa quote-part dans le bien.
  • En cas de dettes liées au bien (hypothèque, charges de copropriété impayées, impôts fonciers en retard), ces montants peuvent être déduits avant la distribution des fonds.
  • Si des indivisaires ont financé des travaux ou assumé seuls des charges, ils peuvent demander une indemnisation sur le prix de vente avant la répartition.

👉 À noter : Lors d’une vente aux enchères, le prix final peut être inférieur à la valeur réelle du bien, ce qui réduit la part que chaque indivisaire peut récupérer.

2. Incidences fiscales de la licitation : plus-value et droits d’enregistrement

La licitation entraîne différentes obligations fiscales, notamment en matière de plus-value immobilière et de droits d’enregistrement.

📌 Taxation des plus-values immobilières

  • Si le bien vendu a pris de la valeur depuis son acquisition, la différence entre le prix d’achat et le prix de vente constitue une plus-value.
  • Cette plus-value est soumise à l’impôt sur le revenu (19%) et aux prélèvements sociaux (17,2%), soit une imposition totale de 36,2%.
  • Des exonérations existent, notamment :
    • Si le bien est détenu depuis plus de 22 ans (exonération de l’impôt sur le revenu).
    • Si le bien est détenu depuis plus de 30 ans (exonération totale, y compris des prélèvements sociaux).
    • Si le bien vendu est la résidence principale d’un des indivisaires.

📌 Droits d’enregistrement et frais divers

  • Si la licitation entraîne un rachat par l’un des indivisaires, ce dernier devra s’acquitter de droits d’enregistrement de 2,5% sur la valeur de la transaction.
  • Des frais supplémentaires peuvent s’appliquer, notamment les frais de notaire, d’avocat et de justice en cas de licitation judiciaire.

👉 Bon à savoir : Les indivisaires doivent anticiper ces coûts avant d’engager la procédure de licitation pour éviter des surprises financières.

3. Conséquences sur la propriété et le droit de préemption des indivisaires

La licitation modifie les droits de propriété des indivisaires et leur donne parfois une priorité d’achat sous certaines conditions.

📌 Le droit de préemption des indivisaires

  • Avant qu’un bien en indivision ne soit vendu à un tiers, les autres indivisaires ont la possibilité d’exercer un droit de préemption.
  • Ce droit leur permet d’acheter le bien avant qu’il ne soit proposé sur le marché, afin de conserver le patrimoine familial ou d’éviter une vente à un tiers.
  • En cas de vente aux enchères, les indivisaires peuvent aussi participer aux enchères pour racheter le bien.

📌 Impact sur la gestion du patrimoine des indivisaires

  • Une fois la licitation réalisée, les indivisaires perdent tout droit de propriété sur le bien.
  • La transformation du bien en capital liquide peut être avantageuse pour certains (accès à des liquidités) mais défavorable pour d’autres (perte d’un patrimoine immobilier).
  • Si le bien est vendu à un prix inférieur à sa valeur réelle, les indivisaires peuvent subir une perte financière significative.

👉 Stratégies pour éviter une vente forcée :

  • Négocier un rachat des parts entre indivisaires avant d’en arriver à la licitation.
  • Recourir à une médiation pour trouver une solution amiable.
  • Établir une convention d’indivision pour mieux encadrer la gestion du bien et éviter les conflits futurs.

Comment éviter une licitation ? Conseils et alternatives

La licitation, bien qu’elle permette de sortir d’une situation de blocage en indivision, peut être une procédure longue, coûteuse et parfois défavorable aux indivisaires. Avant d’en arriver à cette solution, il existe plusieurs alternatives permettant de préserver l’indivision ou d’aboutir à une vente amiable, évitant ainsi les contraintes d’une adjudication forcée.

Voici les solutions les plus efficaces pour éviter une licitation et gérer un bien indivis de manière plus sereine.

1. Rachat des parts entre indivisaires : une solution pour conserver le bien

Lorsqu’un ou plusieurs indivisaires souhaitent conserver le bien, il est possible de procéder à un rachat des parts des autres co-indivisaires.

📌 Comment fonctionne le rachat de parts en indivision ?

  • L’indivisaire intéressé doit proposer un prix d’achat correspondant à la valeur du bien, proportionnellement aux parts détenues par les autres indivisaires.
  • Un accord entre toutes les parties est nécessaire pour définir le montant et les modalités de paiement.
  • L’acte de cession des parts est formalisé devant un notaire.

📌 Quels sont les moyens de financement ?

  • Prêt immobilier classique : l’indivisaire peut solliciter un crédit bancaire pour racheter les parts des autres.
  • Crédit hypothécaire : si le bien a une valeur suffisante, il est possible de mettre en place un prêt garanti par le bien lui-même.
  • Règlement échelonné : certains accords permettent un paiement progressif des parts, sous réserve d’un compromis formalisé.

Avantages du rachat de parts :
✔️ Évite la vente du bien et la perte patrimoniale.
✔️ Procédure rapide et moins coûteuse qu’une licitation judiciaire.
✔️ Préserve l’unité du patrimoine familial.

Inconvénients :
❌ Besoin d’un financement suffisant pour racheter les parts.
❌ Risque de désaccord sur l’évaluation du bien.

2. La convention d’indivision : encadrer la gestion du bien pour éviter les conflits

Une convention d’indivision est un contrat écrit et signé entre les co-indivisaires, permettant de fixer des règles précises pour la gestion du bien.

📌 Que peut contenir une convention d’indivision ?

  • Durée de l’indivision : possibilité de la fixer pour une période déterminée (maximum 5 ans, renouvelables).
  • Modalités d’utilisation du bien : répartition des charges, mise en location éventuelle, entretien du bien.
  • Clause de sortie de l’indivision : anticipation des conditions en cas de désaccord futur.

📌 Pourquoi établir une convention d’indivision ?

  • Elle permet d’éviter la licitation en organisant une gestion claire et concertée du bien.
  • Elle sécurise les droits de chaque indivisaire et limite les litiges.
  • Elle offre une alternative souple et personnalisée, contrairement aux décisions judiciaires souvent contraignantes.

Avantages de la convention d’indivision :
✔️ Solution juridique simple et encadrée.
✔️ Prévient les conflits et les situations de blocage.
✔️ Possibilité d’aménagement sur mesure selon les besoins des indivisaires.

Inconvénients :
❌ Nécessite l’accord de tous les indivisaires.
❌ Engagement sur plusieurs années, limitant la liberté de sortie immédiate.

3. Médiation et négociation : trouver un compromis grâce aux professionnels

Lorsque les indivisaires ne parviennent pas à s’entendre, la médiation ou l’intervention d’un professionnel du droit peut permettre d’éviter la licitation.

📌 Le rôle du notaire dans la médiation

  • Il aide à évaluer objectivement la valeur du bien.
  • Il propose des solutions adaptées aux intérêts de chacun.
  • Il peut organiser une vente amiable, évitant ainsi la procédure judiciaire.

📌 L’intervention d’un avocat spécialisé

  • Permet de clarifier les droits et obligations de chaque indivisaire.
  • Facilite la rédaction d’accords formels évitant les litiges.
  • Assiste les parties en cas de négociation difficile.

📌 Pourquoi privilégier la médiation ?

  • Elle permet d’aboutir à un accord rapide et moins coûteux qu’une procédure judiciaire.
  • Elle préserve les relations familiales ou personnelles en favorisant un dialogue constructif.

Avantages de la médiation et de la négociation :
✔️ Procédure rapide et confidentielle.
✔️ Évite les frais judiciaires et les délais d’une licitation.
✔️ Possibilité de trouver des solutions adaptées aux besoins de chacun.

Inconvénients :
❌ Nécessite que toutes les parties acceptent de négocier.
❌ Aucune garantie de succès si les tensions sont trop fortes.

Conclusion : anticiper pour éviter une licitation conflictuelle

Avant d’envisager une licitation, il est toujours préférable d’explorer des alternatives comme le rachat des parts, la mise en place d’une convention d’indivision ou la médiation. Ces solutions permettent d’éviter une vente forcée, souvent moins avantageuse financièrement et source de tensions prolongées entre indivisaires.

Si malgré tout, aucun accord n’est trouvé, la licitation reste la dernière option pour mettre fin à l’indivision. Il est alors essentiel d’être bien accompagné par un notaire ou un avocat spécialisé, afin d’optimiser la procédure et d’éviter toute perte financière.

Foire aux questions sur la licitation

Combien de temps dure une procédure de licitation ?

La durée d’une procédure de licitation dépend de plusieurs facteurs, notamment du type de licitation (volontaire ou judiciaire) et de la complexité du dossier.

📌 Délais moyens :

  • Une licitation volontaire peut être conclue en quelques mois, le temps de fixer les conditions de vente et d’organiser l’adjudication.
  • Une licitation judiciaire, en revanche, peut prendre 12 à 24 mois, voire plus, en raison des étapes judiciaires :
    • Saisine du tribunal et examen du dossier : 6 à 12 mois.
    • Nomination d’un expert ou d’un notaire pour évaluer le bien : 3 à 6 mois.
    • Organisation de la vente aux enchères : 3 à 6 mois après le jugement.

Oui, un indivisaire peut contester une licitation, mais les recours sont limités et doivent être justifiés par des motifs sérieux.

📌 Recours possibles :

  • Opposition à la mise en vente : un indivisaire peut contester la nécessité de la licitation en démontrant qu’un autre mode de sortie d’indivision est envisageable (ex. rachat des parts).
  • Recours contre la fixation du prix de mise à prix : si un indivisaire estime que le prix fixé est sous-évalué, il peut demander une nouvelle expertise.
  • Appel de la décision du tribunal : si la licitation judiciaire est ordonnée, un recours en appel est possible dans un délai de 15 jours après le jugement.

Le coût d’une licitation dépend de plusieurs frais, qui peuvent rapidement s’accumuler.

📌 Principaux frais liés à une licitation :

  • Frais de justice : entre 2 000 et 5 000 €, incluant les honoraires d’avocat et les frais de procédure.
  • Frais d’expertise judiciaire : 1 500 à 3 000 €, selon la complexité de l’évaluation du bien.
  • Frais de notaire : environ 2 à 3 % du prix de vente en cas de vente aux enchères.
  • Impact sur le prix de vente : une licitation judiciaire peut entraîner une vente en dessous du prix du marché, diminuant ainsi le montant réparti entre les indivisaires.

Il arrive qu’un bien mis en vente par licitation ne trouve pas preneur, notamment si le prix de mise à prix est trop élevé.

📌 Scénarios possibles :

  • Baisse du prix de mise à prix : une nouvelle vente aux enchères peut être organisée avec un prix de départ réduit.
  • Acquisition par un indivisaire : l’un des co-indivisaires peut se porter acquéreur et racheter le bien.
  • Déclaration de vente infructueuse : si aucun acheteur ne se manifeste, le tribunal peut suspendre la procédure ou proposer une cession de gré à gré sous conditions.
Christian Mahout

Vous souhaitez vendre ou une estimation de votre immeuble ou de vos parts indivises ?

INDIVISION PATRIMOINE, fondé par Christian Mahout, est spécialisé dans l’acquisition d’immeubles et de parts indivises à Paris et en Île-de-France depuis 40 ans.
L’expérience de Christian Mahout (plus de 300 immeubles acquis et rénovés à ce jour) lui permet de prendre des engagements d’acquisitions rapides tout en respectant une très grande confidentialité.

Demande de contact (#4)
Retour en haut