Que veut dire 2/3 des droits indivis ?

2/3 des droits indivis

Lorsqu’on évoque la notion d’indivision, des images de conflits familiaux et de blocages décisionnels viennent souvent à l’esprit. Pourtant, le droit français a prévu un mécanisme permettant une gestion souple et efficace du patrimoine indivis : la règle des 2/3 des droits indivis. Fondamentale à maîtriser, cette disposition octroie des pouvoirs élargis aux indivisaires majoritaires, tout en préservant les intérêts des minoritaires. Voici tout ce que vous devez savoir à ce sujet. 

La notion de 2/3 des droits indivis est encadrée par l’article 815-3 du Code civil français, qui en définit les contours et les implications juridiques. 

L’article 815-3 du Code civil

Cet article dispose que « le ou les indivisaires titulaires d’au moins deux tiers des droits indivis peuvent, à cette majorité : 

  • 1° Effectuer les actes d’administration relatifs aux biens indivis ; 
  • 2° Donner à l’un ou plusieurs des indivisaires ou à un tiers un mandat général d’administration ; 
  • 3° Vendre les meubles indivis pour payer les dettes et charges de l’indivision ; 
  • 4° Conclure et renouveler les baux autres que ceux portant sur un immeuble à usage agricole, commercial, industriel ou artisanal. » 

Cela signifie que dès lors qu’un ou plusieurs indivisaires détiennent au moins les deux tiers des droits indivis sur un bien, ils disposent de prérogatives élargies sur la gestion de ce bien. 

Les actes pouvant être réalisés avec les 2/3 des droits indivis

Grâce à cette majorité qualifiée, ils peuvent ainsi effectuer des actes d’administration courants comme des travaux, désigner un mandataire pour gérer le bien, vendre des meubles indivis pour régler les dettes, ou encore conclure et renouveler des baux d’habitation. Cette majorité leur confère donc des pouvoirs de gestion assez étendus sur le patrimoine indivis. 

Cependant, tous les actes ne sont pas permis à cette majorité des 2/3. En effet, le consentement de l’unanimité des indivisaires reste requis pour les actes sortant de la gestion normale ou constituant des actes de disposition autres que la vente de meubles. La vente d’un bien immobilier indivis, par exemple, nécessite en principe l’accord de tous. 

L’obligation d’information aux autres indivisaires

L’article 815-3 prévoit également que les indivisaires ayant pris des décisions à la majorité des 2/3 sont « tenus d’en informer les autres indivisaires. À défaut, les décisions prises sont inopposables à ces derniers ». 

Cette obligation d’information s’avère cruciale, car elle garantit la transparence de la gestion. Les minoritaires ne pourront se voir opposer des décisions majeures qui auraient été prises dans leur dos par les détenteurs des 2/3. Une gestion saine et une confiance mutuelle sont ainsi préservées au sein de l’indivision. 

Comment s’organise la gestion du bien immobilier avec les 2/3 des droits indivis ?

Les implications pratiques de la règle des 2/3 des droits indivis favorisent une gestion efficace du patrimoine en indivision. Cette règle ouvre de réelles opportunités aux indivisaires majoritaires, tout en préservant les intérêts des minoritaires. 

Les actes d’administration

La possibilité pour les indivisaires détenant au moins 2/3 des droits d’effectuer les actes d’administration facilite grandement la gestion quotidienne des biens indivis. Un acte d’administration vise à conserver la valeur d’un bien et à le faire fructifier dans le cadre d’une gestion normale. Cela recouvre par exemple la réalisation de travaux d’entretien ou d’amélioration, le vote lors d’une assemblée de copropriétaires ou encore une action en justice pour recouvrer des loyers impayés. 

Les détenteurs de la majorité des 2/3 peuvent également donner mandat à l’un d’entre eux ou à un tiers pour accomplir ces actes d’administration au nom de l’indivision. Ce mandat général d’administration permet de désigner un véritable gérant qui centralisera les décisions courantes, sans avoir à réunir systématiquement tous les indivisaires. 

La vente des meubles et le renouvellement des baux

Une prérogative essentielle reconnue aux 2/3 est la possibilité de vendre les meubles indivis, dans le but de payer les dettes et charges pesant sur l’indivision. Cette faculté se révèle précieuse pour dénouer certaines situations de blocage, lorsque l’indivision manque de liquidités pour faire face à ses obligations, faute d’accord entre les indivisaires. 

S’agissant des baux d’habitation, la règle des 2/3 autorise leur conclusion ou leur renouvellement par les majoritaires. Cette disposition sécurise la relation locative, en permettant d’engager valablement l’indivision sur plusieurs années sans avoir à réunir chaque fois l’unanimité, souvent difficile à obtenir. 

Le rôle central du notaire dans la procédure

Pour tous ces actes réalisables avec les 2/3 des droits, le notaire joue un rôle de pivot dans le cadre légal mis en place. C’est lui qui recueille et authentifie la volonté des majoritaires, puis la notifie aux minoritaires selon une procédure formalisée. Son rôle de tiers garant des intérêts de chacun est essentiel. 

Lorsque les indivisaires majoritaires souhaitent réaliser l’un des actes listés, ils doivent exprimer leur intention devant le notaire, à la majorité des 2/3. Celui-ci dispose alors d’un mois pour signifier cette intention à l’ensemble des indivisaires par voie d’huissier. Une fois informés, les minoritaires disposent de trois mois pour éventuellement faire valoir leur opposition. À défaut d’opposition notifiée dans les délais, la volonté exprimée par les 2/3 prévaudra et leur sera opposable, après constatation par le notaire. Les minoritaires ne pourront donc plus la contester par la suite. 

Que se passe-t-il en cas de vente du bien immobilier indivis ?

Parmi les actes de disposition les plus importants sur un patrimoine indivis figure la vente d’un bien immobilier. Le Code civil prévoit à cet égard une procédure particulière, avec une application remarquable de la règle des 2/3 des droits indivis. 

La procédure spécifique prévue par l’article 815-5-1

C’est l’article 815-5-1 du Code civil qui encadre la vente forcée d’un bien immobilier indivis à la demande d’indivisaires détenant les 2/3 des droits. Une procédure très rigoureuse doit alors être respectée, sous l’égide d’un notaire. 

Dans un premier temps, le ou les indivisaires titulaires de cette majorité qualifiée des 2/3 doivent exprimer devant notaire leur intention de procéder à l’aliénation du bien concerné. Le notaire dispose ensuite d’un mois pour notifier cette intention à l’ensemble des indivisaires, y compris les minoritaires, par voie d’huissier. S’ouvre alors un délai de trois mois, durant lequel les indivisaires minoritaires peuvent faire valoir leur opposition à la vente projetée. À défaut d’opposition exprimée dans les temps, le notaire dresse un procès-verbal en ce sens. 

C’est à ce stade qu’intervient le juge. Saisi par les majoritaires, il peut alors autoriser la vente du bien indivis, à condition qu’elle ne porte pas « une atteinte excessive aux droits des autres indivisaires ». Le contrôle judiciaire constitue donc un garde-fou essentiel. 

Le contrôle du juge sur l’atteinte excessive aux droits des minoritaires

Pour apprécier le caractère excessif ou non de l’atteinte aux droits des minoritaires, le juge dispose d’un large pouvoir d’appréciation au cas par cas. Il prendra en compte de multiples éléments comme la valeur vénale du bien, son potentiel de plus-value future, les motivations réelles des vendeurs majoritaires ou encore la situation personnelle et patrimoniale des minoritaires récalcitrants. 

Au final, l’autorisation de vente contre la volonté de certains indivisaires ne sera délivrée que si elle apparaît réellement justifiée et proportionnée aux circonstances. Toute forme d’abus de la part des majoritaires pourra ainsi être sanctionnée. Dans l’hypothèse où le juge fait droit à la demande, la vente s’effectuera alors selon une procédure de licitation, c’est-à-dire de vente aux enchères sans possibilité de remploi des fonds pour les acquéreurs. 

Les avantages de cette procédure pour les majoritaires

Malgré les multiples garde-fous, cette procédure d’aliénation forcée représente un précieux outil pour les indivisaires majoritaires. Elle leur permet de sortir d’éventuelles situations de blocage causées par l’obstruction injustifiée des minoritaires. De fait, un refus systématique de vendre de la part d’indivisaires minoritaires réduirait à néant leur droit théorique d’exercer un jour les prérogatives liées aux 2/3 des droits indivis. La possibilité offerte de passer outre ce refus, sous le contrôle du juge, sauvegarde donc pleinement l’intérêt patrimonial des majoritaires. 

Par ailleurs, cette procédure spéciale prévue par le Code civil permet de contourner l’exigence de l’unanimité qui prévaut en principe pour les actes de disposition autres que la vente de meubles.  Elle crée ainsi une réelle opportunité de liquidité pour les majoritaires désireux de valoriser leurs droits. Cependant, l’opposabilité de la vente reste conditionnée au strict respect des procédures prévu. Toute erreur de procédure la rendrait inopposable à l’indivisaire dont le consentement a fait défaut. D’où l’importance de se faire accompagner par un professionnel du droit comme le notaire. 

Quelle est l’importance des 2/3 dans la bonne gestion de l’indivision ?

Qu’il s’agisse d’une indivision successorale entre héritiers ou d’une situation de propriété partagée, la bonne gestion d’un patrimoine indivis représente aujourd’hui un enjeu majeur. Bien plus qu’une simple question juridique, c’est bien souvent une véritable opportunité économique et financière qui se joue. 

La préservation de la valeur des biens en constitue le premier défi. Faute d’une gestion active et concertée, un patrimoine immobilier risque fort de se déprécier avec le temps. Travaux d’entretien négligés, usure prématurée, vacance locative, pertes de loyers… sont autant de facteurs susceptibles de faire baisser drastiquement la valeur vénale d’un bien. Or, ces écueils peuvent aisément être évités grâce à une gestion saine permise par la règle des 2/3 des droits indivis. Outre ce risque de dégradation, les blocages décisionnels représentent un autre péril pour le patrimoine. L’impossibilité de s’accorder sur de nécessaires travaux, sur la relocation d’un bien ou sur toute autre décision stratégique peut avoir des conséquences financières dramatiques. C’est là qu’intervient utilement le mécanisme des 2/3, en permettant de passer outre les obstructions injustifiées des minoritaires. 

Une indivision bien gérée, c’est aussi la possibilité de réaliser d’importantes économies. En facilitant la conclusion et le renouvellement de baux d’habitation par exemple, la règle des 2/3 prémunit contre les risques de vacance et de manque à gagner locatif. Mais c’est surtout dans la valorisation du patrimoine que réside le principal enjeu financier. Grâce aux procédures prévues par la loi, les indivisaires majoritaires peuvent plus aisément réaliser des opérations de rationalisation du patrimoine : vente d’un bien devenu inadapté, acquisition d’un autre plus rentable, etc. De même, la possibilité de forcer la vente d’un actif immobilier, sous réserve du contrôle judiciaire, constitue une formidable opportunité de valorisation et de liquidité. 

Bien comprendre la portée de cette règle des 2/3 s’avère donc crucial pour tirer le meilleur parti de sa situation d’indivision. Que l’on soit indivisaire majoritaire ou minoritaire d’ailleurs, il importe d’être informé de ses droits et prérogatives afin de défendre au mieux ses intérêts patrimoniaux. 

Les enjeux financiers sont tels qu’il serait dommageable d’aborder la gestion de l’indivision de manière empirique. Se faire accompagner par des professionnels qualifiés comme un notaire apparaît la meilleure des options. Seul un spécialiste sera en mesure d’appréhender avec précision la situation patrimoniale au regard des règles applicables. Il pourra alors prodiguer les conseils avisés pour optimiser la gestion et la valorisation du patrimoine indivis. 

Questions / Réponses

Comment calculer les 2 3 des droits indivis ?

Pour calculer les 2/3 des droits indivis, il est essentiel de comprendre la répartition initiale des droits de chaque indivisaire dans le patrimoine indivis. Les droits indivis sont généralement exprimés en parts ou en pourcentages du total du bien indivis. Voici les étapes pour effectuer ce calcul :

  1. Détermination des parts totales : Commencez par déterminer le total des parts du bien indivis. Supposons que le bien soit divisé en 100 parts.

  2. Calcul des 2/3 : Multipliez le total des parts par 2/3. Dans notre exemple, 2/3 de 100 parts équivaut à : 

    2/3 × 100 = 66,67 parts

  3. Vérification des parts détenues par chaque indivisaire : Identifiez combien de parts chaque indivisaire détient. Par exemple, si l’indivision est composée de trois indivisaires A, B et C, avec respectivement 40, 35 et 25 parts :

    • Indivisaire A : 40 parts
    • Indivisaire B : 35 parts
    • Indivisaire C : 25 parts
  4. Somme des parts des indivisaires majoritaires : Additionnez les parts des indivisaires potentiellement majoritaires. Si A et B décident de se regrouper, ils détiendront ensemble :

    40 + 35 = 75 parts

    Cette somme (75 parts) est supérieure aux 66,67 parts nécessaires pour atteindre les 2/3.

Ainsi, les indivisaires A et B, détenant ensemble 75 parts sur les 100, détiennent plus de 2/3 des droits indivis et peuvent donc exercer les pouvoirs élargis prévus par l’article 815-3 du Code civil.

La vente d’un bien immobilier en indivision nécessite, en principe, l’accord unanime de tous les indivisaires. Cette règle générale découle de la nature même de l’indivision, où chaque indivisaire possède une part indivise de l’ensemble du bien, rendant nécessaire l’accord de tous pour toute décision majeure affectant le patrimoine commun.

Cependant, il existe une procédure particulière, prévue par l’article 815-5-1 du Code civil français, permettant de contourner cette exigence d’unanimité sous certaines conditions strictes. Cette procédure s’applique lorsque les indivisaires détenant au moins les 2/3 des droits indivis souhaitent vendre le bien immobilier. Voici comment elle fonctionne :

  1. Expression de l’intention de vendre : Les indivisaires majoritaires (détenant au moins 2/3 des droits indivis) doivent exprimer leur intention de procéder à la vente du bien immobilier devant un notaire.

  2. Notification aux indivisaires minoritaires : Le notaire dispose d’un mois pour notifier cette intention à tous les autres indivisaires par voie d’huissier. Cette notification formelle vise à informer les indivisaires minoritaires de la volonté de vendre le bien.

  3. Délai d’opposition : Une fois la notification reçue, les indivisaires minoritaires disposent de trois mois pour faire valoir leur opposition à la vente. Cette opposition doit être notifiée de manière formelle.

  4. Intervention du juge : Si une opposition est exprimée ou si les indivisaires majoritaires persistent dans leur volonté de vendre malgré l’absence de consentement unanime, ils peuvent saisir le juge. Le juge examinera la demande et pourra autoriser la vente du bien si elle ne porte pas une atteinte excessive aux droits des autres indivisaires. Il prendra en compte divers éléments tels que la valeur du bien, les motivations des indivisaires majoritaires et les conséquences pour les minoritaires.

  5. Procédure de licitation : Si le juge autorise la vente, celle-ci se fera selon une procédure de licitation, c’est-à-dire de vente aux enchères publiques, garantissant une certaine transparence et équité.

Cette procédure permet donc aux indivisaires majoritaires de surmonter les blocages potentiels dus à l’opposition injustifiée des minoritaires, tout en assurant une protection juridique pour ces derniers grâce à l’intervention du juge. Il est essentiel de suivre rigoureusement cette procédure pour que la vente soit valide et opposable à tous les indivisaires.

Oui, vous pouvez vendre vos parts d’une indivision, mais certaines conditions et procédures doivent être respectées pour assurer la validité de cette vente. Voici les étapes et les considérations essentielles à prendre en compte :

1. Droit de Préemption des Co-indivisaires

Lorsque vous souhaitez vendre vos parts d’indivision, les autres indivisaires bénéficient d’un droit de préemption. Cela signifie qu’ils ont la priorité pour acheter vos parts avant que vous ne les vendiez à un tiers. Vous devez donc leur notifier formellement votre intention de vendre, en indiquant le prix et les conditions de la vente.

2. Notification Formelle

La notification aux co-indivisaires doit se faire par acte d’huissier. Cette notification doit contenir les détails de la vente proposée, y compris le prix et les conditions. Les indivisaires disposent alors d’un délai d’un mois pour exercer leur droit de préemption.

3. Réponse des indivisaires

Les indivisaires peuvent répondre de deux manières :

  • Accepter d’acheter les parts : Si un ou plusieurs indivisaires acceptent de racheter vos parts aux conditions indiquées, la vente peut se faire directement avec eux.
  • Refuser ou ne pas répondre : Si les indivisaires refusent ou ne répondent pas dans le délai d’un mois, vous êtes libre de vendre vos parts à un tiers aux mêmes conditions.
4. Vente à un Tiers

Si les indivisaires ne préemptent pas vos parts, vous pouvez alors procéder à la vente avec un tiers. Il est toutefois conseillé de formaliser cette vente par un acte notarié pour garantir la sécurité juridique de l’opération.

5. Formalités Administratives

Après la vente, il est nécessaire de notifier cette cession aux autres indivisaires et de mettre à jour les documents de propriété en conséquence. Le notaire peut vous assister dans ces démarches.

Considérations Pratiques
  • Valeur des Parts : Évaluer la valeur de vos parts peut s’avérer complexe. Il peut être utile de faire appel à un expert pour obtenir une estimation juste, surtout si le bien indivis est d’une valeur significative.
  • Négociation avec les indivisaires : Parfois, il peut être préférable de négocier directement avec les indivisaires pour trouver un accord amiable sur la vente des parts, évitant ainsi des procédures formelles longues et potentiellement conflictuelles.

Le montant des droits de partage des biens indivis est une taxe perçue par l’administration fiscale lors de la division ou du partage d’un patrimoine indivis. Ces droits sont prévus par le Code général des impôts et varient en fonction de la nature des biens partagés et de la situation des indivisaires. Voici les éléments clés à connaître :

1. Taux des Droits de Partage

Depuis 2012, le taux des droits de partage est fixé à 2,5 % de la valeur nette des biens partagés. Cette valeur nette correspond à la valeur des biens diminuée des dettes et charges éventuelles qui pèsent sur ces biens. Il est important de noter que ce taux s’applique de manière uniforme, quelle que soit la nature des biens indivis (immobiliers ou mobiliers).

2. Calcul des Droits de Partage

Pour calculer le montant des droits de partage, suivez ces étapes :

  • Évaluation des biens : Déterminez la valeur vénale des biens indivis. Cette évaluation peut nécessiter une expertise professionnelle, notamment pour les biens immobiliers.
  • Déduction des dettes : Soustrayez les dettes et charges afférentes aux biens indivis de leur valeur totale.
  • Application du taux : Appliquez le taux de 2,5 % à la valeur nette obtenue.
Exemple de Calcul

Supposons que la valeur totale des biens indivis soit de 500 000 euros et que les dettes et charges s’élèvent à 50 000 euros. La valeur nette des biens est donc de 450 000 euros. Les droits de partage seraient alors :

450 000 × 0,025 = 11 250 euros

3. Exemptions et Réductions

Certaines situations particulières peuvent donner lieu à des exonérations ou réductions des droits de partage :

  • Partage de succession : Les partages de biens issus d’une succession peuvent bénéficier d’une exonération partielle ou totale, sous certaines conditions, notamment en matière de donation-partage.
  • Partage entre époux ou partenaires de PACS : En cas de divorce ou de dissolution de PACS, les droits de partage sont réduits à 1,1 % pour les biens communs ou indivis.
4. Paiement des Droits de Partage

Le paiement des droits de partage doit être effectué lors de la formalisation du partage devant un notaire. C’est généralement ce dernier qui se charge de calculer et de verser ces droits à l’administration fiscale. Les indivisaires doivent donc prévoir cette dépense dans leur planification financière du partage.

Le calcul de l’indivision repose sur la détermination des parts détenues par chaque indivisaire dans le patrimoine commun. Cette répartition dépend de plusieurs facteurs, notamment l’origine de l’indivision (succession, donation, acquisition conjointe, etc.) et les éventuelles conventions entre les parties. Voici les étapes pour calculer l’indivision de manière précise :

1. Détermination de la Valeur Totale du Bien

La première étape consiste à évaluer la valeur totale du bien indivis. Cette valeur peut être déterminée par une estimation professionnelle, telle qu’une expertise immobilière pour les biens immobiliers.

2. Répartition Initiale des Parts

La répartition des parts est généralement déterminée par l’acte qui a créé l’indivision (acte de succession, acte de donation, acte d’achat commun). Voici quelques cas typiques :

  • Succession : Les parts sont réparties selon les règles successorales ou selon les dispositions du testament. Par exemple, si trois héritiers se partagent un bien immobilier, chacun peut détenir un tiers du bien, soit 33,33 %.
  • Acquisition conjointe : Si plusieurs personnes achètent ensemble un bien, la répartition des parts est souvent stipulée dans l’acte d’achat. Par exemple, si deux personnes achètent un bien pour 60 % et 40 %, leurs parts respectives seront de 60 % et 40 %.
  • Donation : Les parts peuvent être spécifiées dans l’acte de donation-partage.
3. Calcul des Parts Individuelles

Pour chaque indivisaire, calculez la part en fonction de la valeur totale du bien. Utilisez la formule suivante :

Part de l’indivisaire = Part de l’indivisaire en pourcentage / 100 × Valeur totale du bien

Exemple de Calcul

Supposons un bien immobilier d’une valeur de 300 000 euros détenu par trois indivisaires avec les parts suivantes :

  • Indivisaire A : 50 %
  • Indivisaire B : 30 %
  • Indivisaire C : 20 %

Les parts individuelles seraient :

  • Indivisaire A : 50/ 100 × 300 000 = 150 000 euros
  • Indivisaire B : 30/100 × 300 000 = 90 000 euros
  • Indivisaire C : 20 / 100 × 300 000 = 60 000 euros
4. Révision des Parts

Les parts peuvent être révisées en cas de changement dans la situation des indivisaires, tel que :

  • Rachat de parts : Un indivisaire peut racheter les parts d’un autre, modifiant ainsi la répartition.
  • Donation ou transmission : Les parts peuvent être données ou transmises, changeant la structure de l’indivision.
5. Prise en Compte des Dettes et Charges

Si des dettes ou des charges pèsent sur le bien indivis, celles-ci doivent être réparties proportionnellement aux parts de chaque indivisaire. Par exemple, si des travaux de rénovation sont nécessaires et coûtent 30 000 euros, les indivisaires paieront :

  • Indivisaire A (50 %) : 50 / 100 × 30 000 = 15 000 euros
  • Indivisaire B (30 %) : 30 / 100 × 30 000 = 9 000 euros
  • Indivisaire C (20 %) : 20 / 100 × 30 000 = 6 000 euros
Christian Mahout

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