L’indivision est une situation juridique courante en France qui peut survenir de différentes manières. L’indivision subie se produit généralement après un héritage ou une succession, tandis que l’indivision choisie résulte d’une décision volontaire, comme l’achat d’un bien immobilier à plusieurs.
Les règles juridiques qui encadrent l’indivision varient selon qu’elle soit subie ou choisie, avec des droits et obligations spécifiques pour chaque indivisaire selon leur quote-part dans le bien indivis. Les concubins ou partenaires pacsés qui achètent ensemble un logement peuvent définir leurs parts respectives en fonction de leurs apports financiers.
Points Clés
- L’indivision peut être imposée par les circonstances ou résulter d’un choix délibéré
- Les droits des indivisaires sont proportionnels à leurs quotes-parts
- La gestion du bien indivis nécessite l’accord des copropriétaires selon des règles précises
Définition de l'indivision
L’indivision représente une situation juridique où plusieurs personnes partagent la propriété d’un même bien. Chaque propriétaire détient une part abstraite du bien sans pouvoir identifier une partie précise.
Principes généraux et le Code Civil
L’indivision légale peut résulter d’une succession ou d’un achat commun. Le Code Civil français encadre strictement ce régime de propriété collective.
Les biens indivis appartiennent à tous les indivisaires ensemble, sans division physique des parts. Chaque indivisaire possède une quote-part exprimée en pourcentage.
La propriété indivise peut concerner des biens mobiliers ou immobiliers. Le droit français reconnaît deux types d’indivision : l’indivision subie et l’indivision choisie.
Droits et obligations des indivisaires
Les indivisaires disposent de droits essentiels sur le bien :
- Droit d’usage du bien
- Droit aux fruits et revenus
- Droit de participer aux décisions
Chaque indivisaire a l’obligation de :
- Contribuer aux charges
- Respecter les droits des autres indivisaires
- Participer à la conservation du bien
Les décisions importantes concernant le bien indivis nécessitent l’accord de tous les copropriétaires. La gestion quotidienne peut se faire à la majorité des deux tiers.
La gestion de l'indivision
La gestion d’un bien en indivision nécessite une organisation précise et des règles claires pour assurer son bon fonctionnement. Les indivisaires doivent suivre un cadre légal strict qui régit leurs droits et obligations.
Prise de décision et pouvoirs
Les décisions importantes concernant l’indivision requièrent l’unanimité des indivisaires. Cela concerne notamment la vente du bien ou les modifications substantielles.
La majorité des deux tiers des droits indivis suffit pour les actes d’administration courante et la mise en place d’un mandat de gestion.
Une convention d’indivision peut être établie pour définir les règles de fonctionnement spécifiques entre les indivisaires.
Conflits et solutions
Les désaccords entre indivisaires peuvent être résolus par plusieurs moyens:
- La médiation
- La nomination d’un administrateur provisoire
- Le recours au tribunal
Chaque indivisaire peut agir seul pour les mesures conservatoires urgentes visant à protéger le bien.
Administration quotidienne et exceptionnelle
L’administration quotidienne comprend:
- L’entretien courant
- Le paiement des charges
- La perception des loyers
Les gros travaux nécessitent l’accord de la majorité des deux tiers des droits indivis. Un indivisaire peut être désigné comme gestionnaire principal avec des pouvoirs définis par mandat.
Les frais de gestion sont répartis proportionnellement aux droits de chaque indivisaire dans le bien.
Les différents types d'indivision
L’indivision en droit français se manifeste sous deux formes principales : l’indivision subie qui résulte d’événements de la vie, et l’indivision choisie qui découle d’une décision volontaire des parties.
L'indivision subie
L’indivision subie survient sans la volonté des indivisaires, notamment après un décès ou une séparation. Elle résulte d’une situation imposée par les circonstances.
Cette forme d’indivision apparaît fréquemment dans le cadre d’une succession non réglée ou d’un divorce en cours. Les héritiers deviennent automatiquement propriétaires indivis des biens du défunt.
Dans le cas d’une indivision post-communautaire, les ex-époux restent propriétaires indivis des biens communs jusqu’à la liquidation définitive de leur régime matrimonial.
L'indivision choisie et conventionnelle
L’indivision conventionnelle résulte d’un accord délibéré entre les parties. Les concubins ou partenaires pacsés peuvent choisir d’acheter un bien en indivision.
Les quotes-parts sont librement définies par les indivisaires : 50/50, 60/40 ou toute autre répartition. Un règlement d’indivision peut être établi pour organiser la gestion des biens.
Cette forme d’indivision offre plus de flexibilité dans son organisation et sa gestion quotidienne.
Indivision en matière de succession et de divorce
L’indivision successorale commence dès l’ouverture de la succession. Les héritiers doivent gérer ensemble le patrimoine jusqu’au partage définitif.
En cas de divorce, l’indivision post-communautaire s’applique aux biens communs. Les ex-époux conservent leurs droits et obligations sur ces biens.
La sortie de l’indivision nécessite soit un partage amiable, soit une vente des biens indivis. Un notaire intervient généralement pour organiser la liquidation du régime matrimonial ou de la succession.
Rupture de l'indivision
La fin d’une indivision nécessite des procédures légales spécifiques et peut impliquer différents acteurs juridiques. Le processus doit respecter les droits de chaque indivisaire tout en permettant une résolution équitable.
Moyens de sortie de l'indivision
La nouvelle loi de 2020 facilite considérablement la sortie de l’indivision. Le partage amiable reste la solution privilégiée, permettant aux indivisaires de décider ensemble de la répartition des biens.
La vente aux enchères ou licitation peut être demandée si les indivisaires ne trouvent pas d’accord. Cette procédure garantit une valorisation objective du bien.
Un indivisaire occupant le bien doit verser une indemnité d’occupation aux autres copropriétaires. Le montant est calculé selon la valeur locative du bien.
Litiges et rôle du tribunal
Le tribunal intervient quand les indivisaires ne s’entendent pas sur le partage. Il peut ordonner :
- La vente judiciaire du bien
- La répartition équitable des biens
- Le calcul des soultes éventuelles
Le juge désigne souvent un expert pour évaluer les biens. Il examine aussi les droits de chaque partie et leurs contributions aux charges de l’indivision.
La décision du tribunal s’impose à tous les indivisaires et met fin définitivement à l’indivision.
Aspects fiscaux et financiers
La gestion fiscale de l’indivision nécessite une attention particulière aux obligations déclaratives et aux stratégies d’optimisation. Les choix fiscaux impactent directement la rentabilité et la transmission du patrimoine indivis.
Implications fiscales de l'indivision
Les conséquences fiscales de l’indivision peuvent être significatives pour chaque indivisaire. L’abattement sur l’IFI a été modifié, passant de 20 % à 5 % dans certaines situations.
Chaque indivisaire doit déclarer sa quote-part des revenus générés par le bien indivis. Les dettes liées au bien sont également réparties selon les parts détenues.
La transmission du patrimoine indivis entraîne des droits de succession calculés sur la valeur totale du bien, proportionnellement aux parts de chaque héritier.
Stratégies d'optimisation fiscale et patrimoniale
La création d’une Société Civile Immobilière (SCI) peut offrir une alternative intéressante à l’indivision classique. Elle permet une meilleure gestion des parts et facilite la transmission du patrimoine.
Les indivisaires peuvent optimiser leur situation fiscale en :
- Établissant une convention d’indivision claire
- Planifiant la répartition des charges et des revenus
- Anticipant les modalités de transmission
L’apport du bien indivis à une SCI peut générer des avantages fiscaux, notamment en matière de droits de succession et de plus-values.

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